La Belgique se dirige vers une obligation générale d’enregistrement du temps de travail applicable à tous les employeurs à partir du 1er janvier 2027. Cette évolution n’est pas une décision isolée : elle concrétise l’exigence née de la jurisprudence européenne (CJUE, 2019) — selon laquelle les États membres doivent garantir l’existence d’un système objectif, fiable et accessible permettant de mesurer le temps de travail quotidien — et traduit une volonté politique nationale de mieux contrôler le respect du droit du travail et de lutter contre les abus.
Qu’est-ce qui change concrètement ?
Dès 2027, tout employeur devra disposer d’un système d’enregistrement des heures effectives de travail de ses collaborateurs. La forme du système n’est pas imposée de manière dogmatique : l’obligation vise le résultat (objectivité, fiabilité, accessibilité des données), et laisse une marge de manœuvre technique aux entreprises. Un simple tableau manuel ne sera acceptable que s’il satisfait aux exigences de fiabilité ; dans la pratique, la plupart des PME et grandes entreprises opteront pour une solution numérique (badgeuse, terminal, logiciel cloud, intégration HRIS).
Pourquoi cette obligation ?
Trois objectifs dominent :
Conséquences pratiques pour l’employeur
Points d’attention